Sur sa mobylette les cheveux au vent
C’est lui Armand de Montauban
Chemise hawaïenne et pantalon blanc
C’est lui Armand de Montauban
Avec son éternel petit sourire en coin
Il vient te dire bonjour en te faisant « coin-coin »
Car il tutoie les anges de son âme d’enfant
Tout en sifflant, tout en gazouillant
Le geste et le regard quelque peu différents
C’est lui Armand de Montauban
Un chapeau de cow-boy, un costume trop grand
C’est lui Armand de Montauban
La vie n’a pas été tendre avec lui
Il a dû supporter tant de moqueries
Qu’il aspire au bonheur… éternellement
Même sans papa, même sans maman
C’est un artiste brut, un poème vivant
C’est lui Armand de Montauban
Il travaille à ses œuvres quotidiennement
C’est lui Armand de Montauban
On raconte qu’avant il était menuisier
Maintenant il expose sur tous les marchés
Ses sculptures et peintures… la plupart du temps
En sifflotant, en glougloutant
Il a les pieds sur terre, la têt’ dans les étoiles
C’est lui Armand de Montauban
Il agace nos tympans sur la Place Nationale
C’est lui Armand de Montauban
Mais voilà que vers la fin de l’été
La nouvelle fait le tour de la Cité
Il n’y a plus de doute cette fois
La basse-cour a perdu sa voix
La basse-cour a perdu sa voix…
Pour le dernier adieu on marche en gazouillant
Derrière Armand de Montauban
Il y a des amis, des discours applaudis
Et des coin-coins, et des cui-cuis
Armand pensait toujours ce qu’il faisait
Armand faisait toujours ce qu’il pensait
Alors on a posé sur les bouquets de fleurs
Des faux oiseaux qui picorent nos cœurs
Parfois je n’ai plus vraiment le moral
Et dans ce cas il vaut mieux que je bouge
Du côté de la Place Nationale
Je vais prom’ner mes lacets rouges
Pour retrouver un peu d’entrain
J’regarde la tête des passants
Quand je leur balance
Un petit coin-coin
A la manière d’Armand
Et toi si tu n’as pas trop le moral
Petit conseil, il vaut mieux que tu bouges
Du côté de la Place Nationale
Armand t’a laissé son fil rouge
Si tu recherches un peu d’entrain
Regarde la tête des passants
Quand tu leur balances
Un petit coin-coin
A la manière d’Armand
Alors n’hésitons pas
Suffit d’un p’tit coin-coin
Pour retrouver
Le sourire d’Armand
Texte édité dans Montauriol Poésie N°95
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